Le Royaume-Uni prépare une réglementation crypto inédite pour 2027 : qu’est-ce qui va changer ?

Après avoir encadré la publicité des cryptoactifs, Londres veut désormais faire entrer une large partie de l’industrie des actifs numériques dans le droit commun des services financiers. L’entrée en vigueur est annoncée pour octobre 2027, avec des règles détaillées finalisées avant fin 2026. La promesse : plus de protection des investisseurs, une meilleure intégrité de marché et un cadre lisible pour les entreprises
Un nouveau périmètre : des autorisations FCA, des activités visées et une portée extraterritoriale
Le changement majeur est institutionnel : on passe d’un encadrement centré sur l’anti-blanchiment à un régime d’autorisations, proche de celui qui s’applique aux acteurs de marché traditionnels. Le projet de texte du Trésor britannique crée de nouvelles « activités réglementées » liées aux cryptoactifs :exploitation d’une plateforme de trading, conservation (custody), intermédiation, ainsi que des activités couvrant aussi certains schémas de prêt/emprunt
Dans ce schéma, les plateformes, courtiers et dépositaires devront obtenir des permissions, suivre des exigences de gouvernance, de contrôle interne et de gestion des risques, puis être supervisés par la Financial Conduct Authority (FCA). La portée géographique est un point clé : une entreprise non britannique ciblant des consommateurs au Royaume-Uni pour des services crypto précis pourrait devoir se conformer localement, ce qui limite l’arbitrage réglementaire.
Le durcissement s’appuie sur une réalité de marché : environ 12% des adultes détenaient des cryptoactifs en 2024, contre 4% en 2021, d’après des données de recherche du régulateur. Et le Royaume-Uni a déjà testé une logique “investisseur d’abord” : depuis le 8 octobre 2023, les promotions de cryptoactifs vers le grand public sont soumises à un régime de communication financière (avertissements de risque, parcours d’achat plus encadré).
Stablecoins, transparence et lutte contre les abus : vers une crypto sous « règles de marché »
Autre pivot : la volonté de traiter l’intégrité des échanges comme un sujet de marché. Le futur cadre introduit des notions de « stablecoins qualifiés » (adossés à une ou plusieurs monnaies fiduciaires) et prépare des exigences prudentielles et de sauvegarde des actifs pour l’émission et la conservation. En parallèle, la banque centrale consulte sur un régime dédié aux stablecoins sterling potentiellement « systémiques ».
Le plan prévoit aussi des règles sur l’admission des cryptoactifs sur des plateformes autorisées, des obligations d’information, et un dispositif de prévention des manipulations et abus (délits d’initié, faux signaux de marché, etc.). L’objectif est de rendre les marchés plus traçables, d’améliorer la qualité des disclosures et de faciliter l’action des superviseurs, ce qu’a d’ores et déjà entamé le SOF au Royaume-Uni avec une enquête inédite.
Pour les investisseurs, cela signifie des garde-fous plus nombreux, et probablement une offre plus filtrée. Du côté des entreprises, la conformité deviendra plus coûteuse (capital, reporting, audits), mais la visibilité augmentera.
La philosophie britannique consiste à étendre des règles existantes plutôt qu’à créer un code entièrement séparé, une approche souvent décrite comme plus proche du modèle américain que du régime européen MiCA. Pendant ce temps, certains projet optent pour une philosophie totalement décentralisée et transparente, comme Bitcoin Hyper, le premier Layer 2 sur Bitcoin qui offre effectivement un potentiel haussier élevé avec HYPER.
Les crypto-actifs représentent un investissement risqué.
Calendrier 2026–2027 : ce que les acteurs doivent anticiper
Le calendrier est balisé : la mise en application est annoncée pour octobre 2027 et la finalisation des règles d’ici fin 2026. L’idée est de laisser le temps d’écrire le « rulebook » (trading, custody, stablecoins, reporting) et d’ouvrir un dispositif d’autorisations, afin que les entreprises basculent progressivement vers le nouveau statut.
D’ici là, les signaux d’exécution se multiplient : contrôle des promotions, actions contre les acteurs non autorisés, et accélération des processus d’enregistrement. Pour se préparer, les prestataires devront documenter leurs modèles (y compris staking et lending), renforcer la lutte anti-fraude, et clarifier la chaîne de responsabilité quand des clients britanniques sont servis via des intermédiaires.
En toile de fond, le Royaume-Uni joue une partie d’attractivité : convertir un secteur perçu comme à haut risque en une industrie compatible avec l’investissement institutionnel. La question centrale sera l’équilibre entre innovation, sécurité et compétitivité, un arbitrage qui se décidera dans le détail des règles publiées à l’avenir.
Les informations présentées dans cet article ne constituent en aucun cas un conseil en investissement. Elles sont fournies à des fins exclusivement informatives. Le marché des crypto-actifs demeure hautement volatil et comporte des risques significatifs de pertes. Il est recommandé aux lecteurs de n’investir que les montants qu’ils peuvent se permettre de perdre, et de procéder à leurs propres recherches avant toute prise de position sur les marchés.
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