Saylor critique les preuves de réserves on-chain : Strategy est un danger pour bitcoin ?
Strategy continue d’accumuler à toute vitesse, chaque semaine, une quantité importante de bitcoins. À ce jour, l’entreprise se situe à la première position avec une trésorerie défiant toute concurrence. Cependant, Saylor n’est pas à l’aise avec l’idée de mettre en place une preuve de réserve on-chain, estimant que cela met les organisations dans une position risquée.
Une déclaration surprenante de Michael Saylor lors de la Bitcoin Conference
Actuellement se tient la Bitcoin Conference de 2025 à Las Vegas. Prenant place du 27 au 29 mai, c’est l’évènement bitcoin le plus important à l’échelle mondiale. Avec plus de 5 000 entreprises sur place et 400 intervenants, des personnalités majeures telles que Michael Saylor, Ross Ulbricht et Cynthia Lummis prendront place avec bien d’autres politiques de l’administration Trump.
Durant l’intervention de Michael Saylor, une personne lui a demandé si l’entreprise Strategy publiera ses preuves de réserves on-chain. Selon lui, la preuve de réserve est une mauvaise idée puisque cela affaiblit la sécurité de l’émetteur, des dépositaires, des plateformes et des investisseurs.
Une position en désaccord avec la philosophie de l’industrie crypto
Notons que ces dernières années, face aux turbulences apportées par la faillite sur FTX, l’industrie crypto a remodelé sa manière de fonctionner en privilégiant la transparence auprès des utilisateurs. Un grand nombreux d’acteurs, notamment les plateformes d’échange, publient désormais leurs réserves chaque trimestre, l’objectif étant de démontrer la solvabilité.
L’industrie crypto, dans son essence même, prône la décentralisation et la transparence. C’est cela qui a fait la réussite de la DeFi durant ces dernières années, la capacité d’avoir toutes les informations à disposition. Par exemple, c’est en partie ce qui fait la réputation du DEX Hyperliquid avec son layer 1 : une place de trading on-chain à haut niveau de liquidité et transparente.
Les propos de Saylor sont erronés et n’apportent en aucun cas un risque pour les organisations, mais pour quelle raison ?
Elles témoignent justement du positionnement des acteurs pro-crypto et leurs perspectives pour le futur de l’écosystème. Quant à la sécurité, celle-ci est bien distincte et repose sur la capacité des entreprises à faire usage de multisig, timelock et autres mécanismes pour protéger les fonds.
Strategy : un risque systémique pour l’écosystème
Si Michael Saylor ne souhaite pas produire de preuves de réserves, y a-t-il un sous-entendu implicite à en tirer ? Depuis 2020, avec Strategy, Saylor a mis en place une transformation du modèle économique de l’entreprise pour faire de Bitcoin l’actif principal de la trésorerie. Une stratégie en plusieurs étapes avec l’utilisation de liquidités existantes, l’émission d’actions ATM et des obligations convertibles.
Cependant, cela amène l’entreprise à utiliser l’effet de levier pour accumuler toujours plus de bitcoin. Cela apporte un risque systémique non négligeable si le cours chute trop brutalement sous des seuils déterminés par le prix du DCA. La situation est à surveiller attentivement, notamment sur la capacité de Strategy à mener sur le long terme une politique d’achat aussi important que ces dernières années.
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