Difficulté du minage de Bitcoin : une hausse attendue en décembre
La difficulté de minage du Bitcoin devrait augmenter lors de l’ajustement prévu le 11 décembre 2025. Les mineurs évoluent pourtant dans un contexte tendu, marqué par un hashprice faible et des marges comprimées. On fait le point !
Une hausse prévue pour la difficulté de minage
CoinWarz prévoit que le prochain ajustement interviendra au bloc 927 369, autour de 12 : 09 : 34 UTC. Selon leurs calculs, la difficulté devrait passer de 149,30 trillions à 149,80 trillions. Lors du précédent ajustement, elle avait reculé de 152,2 trillions à 149,3 trillions, ce qui avait ramené le temps moyen de création d’un bloc à 9,97 minutes, légèrement sous la cible des dix minutes.
Le hashprice évolue autour de 38,3 dollars par PH/s par jour. Les données d’Hashrate Index montrent qu’il rebondit lentement après être tombé sous les 35 dollars le 21 novembre. Les mineurs cherchent un hashprice proche de 40 dollars pour atteindre leur seuil de rentabilité, un niveau qui détermine s’ils peuvent continuer à faire tourner leurs machines ou doivent les couper.
La chute prolongée de la rentabilité pèse aussi sur la chaîne d’approvisionnement. Les fabricants reçoivent moins de commandes et voient leurs ventes en BTC diminuer depuis le crash d’octobre 2025. Bitdeer mise davantage sur l’auto-minage pour compenser la faiblesse de la demande. Dans ce contexte, les mineurs réévaluent leurs investissements, car les coûts élevés et les marges réduites compliquent leurs plans d’expansion.
Un secteur pénalisé par la rentabilité et les mutations du marché
Les besoins croissants en énergie et en puissance de calcul réduisent encore les marges des mineurs. Le halving accentue cette pression en diminuant les récompenses tous les quatre ans. Face à ces contraintes, certains acteurs se tournent vers le calcul dédié à l’intelligence artificielle.
Plusieurs rapports indiquent que ces activités génèrent déjà plusieurs milliards de dollars. Cipher Mining a d’ailleurs signé un contrat de 5,5 milliards de dollars avec Amazon pour fournir de la puissance de calcul à AWS sur quinze ans.
La chute du hashprice tend aussi les relations avec les fabricants de machines. Les commandes reculent et certains fournisseurs doivent eux-mêmes miner pour rester rentables. Ceux qui facturent en Bitcoin subissent directement la baisse du cours. Cette combinaison de facteurs fragilise davantage l’ensemble du secteur.
Un environnement réglementaire et géopolitique sous tension
Le mining évolue aussi dans un climat réglementaire tendu. À Abu Dhabi, les autorités interdisent désormais l’utilisation de terres agricoles pour le minage crypto. Les contrevenants risquent jusqu’à 100 000 AED d’amende.
Aux États-Unis, le Department of Homeland Security mène une enquête sur Bitmain. Les autorités veulent déterminer si ses machines peuvent être contrôlées à distance ou utilisées à des fins d’espionnage.
La sénatrice Elizabeth Warren avait déjà alerté sur les risques associés aux ASICs. Elle juge que ces appareils pourraient menacer certaines infrastructures sensibles. Bitmain reste pourtant l’acteur dominant du secteur. Une étude de l’université de Cambridge estime que l’entreprise contrôle environ 80 % du marché mondial.
Plusieurs experts préviennent qu’une sanction ou une restriction visant Bitmain perturberait toute la chaîne d’approvisionnement. Ils rappellent que l’industrie du mining dépend largement du matériel provenant de Chine. Ils soulignent aussi que les tensions entre Washington et Pékin accentuent encore ce risque.
Source : cryptopolitan.com
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